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PRESSE
 

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SPECTACLE "LA PETITE HISTOIRE D'UN HOMME TROP GRAND"


Attachée de Presse : Dominique LHOTTE

Ils en parlent

          « Un univers et une créature clownesque qui m’ont fait penser à « Par le Boudu » de Bonaventure Gacon. C’est tendre et doux, poétique, bouleversant de compassion. » François Deschamps, vice-président La Grande Famille des Clowns.

 

          « Un magnifique personnage, beaucoup de tendresse et d’humanité, un spectacle assez gonflé, un vrai plaisir ! » Jean-Luc Bosc de Félix et Philomène.

 

          « Lorsqu’au OFF du festival d’Avignon le public attend à la sortie du spectacle et qu’il fait silence pour écouter parler l’artiste, c’est qu’il s’est tissé quelque chose de l’ordre d’une humanité sensible, de celle qui nous (ré)unit et nous éclaire… ». Jean-Bruno Guglieminotti, co-fondateur La Grande Famille des Clowns.


Sélections

Sélectionné dans le top 20 de Avignon et moi 2023.

 

Sélectionné par La Grande Famille des Clowns pour son « Slow Clown Festival OFF 2023 ».

Reg'Arts 

" C'est un spectacle intime et émouvant rappelant que, même au cœur des tourments et des déséquilibres, la poésie peut apporter la lumière. "

L’Archipel Théâtre
25 Bis rue du Rempart de l’Oulle, 84000 Avignon

16 décembre à 19h 2023
17 décembre à 17h 2023

Dans un monde déchiré par la guerre, où chaque souffle est pesé par la tension, émerge une oasis de douceur et d'humanité. La Petite Histoire d'un homme trop grand nous transporte dans l'univers sensible et poignant de Philibure. Sur scène, un pied immense émerge, puis un corps démesuré qu’il contorsionne, tord dans tous les sens pour entrer dans sa maison, une maison abandonnée où il cherche sa mère, où il se rappelle les bons souvenirs de la soupe au lait qu’elle lui préparait sur le fourneau, mais à présent, l’ennemi est partout, les bombes explosent, il faut se cacher au moindre bruit. Il cherche alors refuge auprès de compagnons d’infortune dont le public fait aussi partie avec lesquels il peut jouer, trouver une fraternité qui dépassent les barrières de la taille et des circonstances.

On est catapulté dans un royaume où la poésie et la tendresse se mêlent à la réalité brutale de la guerre. Ce corps trop grand, cette maison abandonnée deviennent les symboles poignants de l'errance humaine dans des temps de guerre. Son casque trop serré, sa petite valise en bois, évoquent le poids de la survie dans ce monde hostile.

Philibure, campé par le comédien Charly Lanthiez est impressionnant, il incarne à merveille la dualité entre la force physique qu’il dégage et sa tendre vulnérabilité. Sa maladresse, son langage enfantin suscitent autant de rires que d'empathie, dévoilant ses luttes internes. Une performance difficile à jouer mais

 

ce clown particulier au cœur généreux,

loin des sentiers battus du clown traditionnel

réussit à nous captiver.

 

Les rires des enfants amusés par les facéties du comédien, cohabitent avec les larmes discrètes des adultes, touchés par la résonance  de son jeu.

Les décors, le costume, le maquillage évoquent à la fois la désolation de la guerre et la résilience de l'esprit humain et la musique, subtilement utilisée, amplifie les émotions. À travers le prisme de ce clown insolite, il nous invite à réfléchir sur la nature de l'humanité, sur la capacité à trouver un peu de beauté dans l'adversité.

C'est un spectacle intime et émouvant rappelant que, même au cœur des tourments et des déséquilibres, la poésie peut apporter la lumière.

Fanny Inesta

 

Musicos Magazine

" Il est impossible de sortir de cette "Petite Histoire d'un homme trop grand" en étant émotionnellement indemne et en n'étant pas "ébloui par la nuit. "

Écrit par : Gerard Huin d'Angelo, le 21/12/2023

La petite histoire d'un homme trop grand 

La petite histoire d'un homme trop grand de et avec Charly Lanthiez qui sera au Festival Off Avignon 2024 au Théâtre l'Albatros à 18h45.

Selon Édouard Louis (auteur de "Histoire de la violence") "Le théâtre est un lieu qui doit bousculer". 

Avec le spectacle décalé et bouleversant offert par Charly Lanthiez à l'Archipel Théâtre, la mission est remplie au delà de toutes les désespérances.

Comment ne pas être bousculé en effet par la thématique centrale - une guerre incivile, comme toutes les guerres - magnifiquement servie par le décor, la bande son et la régie lumière, véritables partenaires du personnage central ?

Une bicoque en "pré-ruine", un mobilier pour lilliputien, une canonnade qui ressemble à un orage dans les lointains, une lumière rouge qui palpite au rythme de la bande son telle la pulsation d'un énorme cœur ou d'un séisme en gestation.

Puis il arrive...ou tente d'arriver tant il est grand ou tant la porte est petite.

Totalement dépenaillé, couvert de hardes en loques, avec un accoutrement digne de "La cité des enfants perdus". 

Clown décalé, inquiétant comme un ogre, fragile et poétique comme un enfant dans sa stratégie de survie au milieu du chaos...y compris intérieur.

Tout son langage aussi bien corporel que verbal, surtout constitué d'onomatopées au début, ne cesse de trébucher, de flirter avec le déséquilibre à tous les sens du terme.

Le texte et la performance d'acteur de Charly Lanthiez nous entraînent dans les méandres d'une folle histoire où l'instinct de survie prend des dimensions inattendues, à la lisière de l'absurde ou du surréalisme, mais totalement envoûtantes.

Il est impossible de sortir de cette "Petite Histoire d'un homme trop grand" en étant émotionnellement indemne et en n'étant pas "ébloui par la nuit".

Merci à @Dominique Lhotte pour ses coups de cœur audacieux, bravo à Joris Carré pour sa mise en scène émouvante, à J-L Dalloz pour son astucieux décor en trompe l'œil, et à Julien Boé pour sa bande son hypnotique.

Gérard Huin d'Angelo

Les Arts Liants

" Un spectacle tendre et joyeux et d’où l’on sort heureux, le cœur léger et le sourire aux lèvres.  "

Écrit par : Peter Barnouw, le 19/12/2023

Nous le savons bien, le Festival d’Avignon draine des compagnies de théâtre et de danse, du théâtre clownesque et du théâtre burlesque, des seul.e.s en scène de toute la France, voire du monde entier.

Alors, lorsqu’une compagnie de notre région et notamment du Vaucluse se lance dans l’aventure, je suis plus que curieux de savoir quel type de spectacle vivant existe dans notre département.

Et je n’étais pas déçu. Loin de là. Imaginez-vous une sorte de pièce. Salon, cuisine, débarras, tout ce que vous voulez.

La pièce est vide. Dehors il y a du bruit. Des bruits un peu inquiétants. Quelqu’un essaie d’entrer, ouvre la porte et n’arrive pas à entrer dans cette pièce. Beaucoup trop grand. Après beaucoup de contorsions et d’essais il y arrive. Enfin !

Et le spectateur se pose la question : qui est-il, cet homme trop grand. Est-il seul ? Un réfugié ? Un soldat qui cherche refuge ? Philibure, car tel est son nom est un soldat. Un soldat qui en marre et qui a envie que tout s’arrête. La guerre, les bruits, la vie si difficile d’un soldat qui n’a pas envie de l’être.

Philibure est un homme bon mais tellement maladroit. Et comme les choses ne vont pas comme il souhaite qu’elles aillent, il s’emporte. Facilement. Et parfois il prend le public à témoin. Mais il le fait avec tellement de gentillesse et de maladresse que l’on le pardonne très vite.

Et que l’on ait envie de l’aider. De le prendre en charge. De faire des choses pour lui.

C’est une petite histoire d’un homme trop grand qui essaie de s’en sortir et qui s’en sort.

Un spectacle tendre et intime,

très poétique et empreint de magie,

 

qui, comme dit Charly Lantiez, alias Philibure, permet de gratter les peurs des adultes et de réveiller les cœurs des enfants.

Un spectacle clownesque ? Peut-être.

Un spectacle burlesque ? Peut-être.

En tout cas, un spectacle avec un mélange des deux, un spectacle tendre et joyeux et d’où l’on sort heureux, le cœur léger et le sourire aux lèvres.

Théâtoile

" Sa capacité à communiquer la vulnérabilité émotionnelle du personnage combinée à une mise en scène sobre et à un scénario poignant, laisse les spectateurs à la fois émus et inspirés et éclaire les aspects les plus profonds de l’expérience humaine. "

Écrit par : Marie-Christine Vaxelaire, le 14/01/2024

La petite histoire d'un homme trop grand 

Dans un monde théâtral souvent dominé par des récits conventionnels,

« La petite histoire d’un homme trop grand’’, créée et interprétée par Charly Lanthiez,

 

se distingue comme une pièce exceptionnellement

émouvante et profonde.

Ce géant, malgré sa stature imposante, est dépeint avec une sensibilité et une vulnérabilité enfantine. Sa quête pour retrouver sa mère transcende la simple recherche physique; c’est une quête d’amour, de sécurité et de réconfort dans un monde qui semble trop petit et étroit pour lui.

À l’extérieur de cette maison, le monde est un théâtre de guerre et de tumulte. Les bruits du tonnerre et les échos de la violence servent de toile de fond, reflétant les conflits internes du protagoniste. Cette atmosphère de chaos met en relief la quête de paix intérieure de l’homme géant, luttant contre sa propre tempête émotionnelle.

La pièce brille par sa capacité à représenter

la fragilité humaine dans toute sa complexité.

 

Le géant, personnage central, symbolise la dualité de l’existence humaine : fort en apparence, mais éminemment fragile et vulnérable. Cette représentation met en lumière le besoin universel de connexion et d’acceptation. Car face à la solitude et à la peur, le personnage principal trouve refuge dans l’invention de jeux.

Ces moments de légèreté et d’humour apportent un équilibre nécessaire à la pièce, démontrant la résilience et la créativité de l’esprit humain même dans les moments les plus sombres.

« La petite histoire d’un homme trop grand’’ réussit à toucher l’âme du spectateur, créant une connexion profonde avec le personnage principal. Les émotions sont palpables dans la salle, le public voyageant avec le géant à travers ses joies et ses peines.

 

C’est une expérience qui éveille une empathie profonde

et une réflexion intérieure,

qui va bien au-delà du divertissement.

C’est un miroir tendu vers l’âme humaine, explorant avec finesse les thèmes de la vulnérabilité, de la solitude, et de la quête d’amour.

 

La performance exceptionnelle de l’acteur principal qui livre une performance marquée par une sensibilité et une finesse humaine, captive le public. J’ai particulièrement apprécié sa capacité à communiquer la vulnérabilité émotionnelle du personnage combinée à une mise en scène sobre et à un scénario poignant, laisse les spectateurs à la fois émus et inspirés et éclaire les aspects les plus profonds de l’expérience humaine.

Marie-Christine Vaxelaire

La Théâtrothèque

" Entre rire et souffrance, entre légèreté et peur, notre comédien Charly Lanthiez nous emporte dans sa vie. Et nous riions, et parfois nous pleurons.  "

Écrit par : Geneviève Brissot, le 19/12/2023

La petite histoire d'un homme trop grand 

Un clown trop grand à du mal à pénétrer dans sa maison trop petite ! C'est la maison de sa maman. Dehors, c'est la guerre...

Notre clown retrouve les meubles, se remémore ses souvenirs et cherche sa maman. Et dehors les bombes explosent, c'est toujours la guerre.

La soupe au lait, grand moment digne d'un chef, difficile d'avoir la recette exacte.

 

Entre rire et souffrance, entre légèreté et peur, notre comédien Charly Lanthiez nous emporte dans sa vie. Et nous riions, et parfois nous pleurons.  

Un chouette moment. Moi qui n'aime pas les clown,

là je fus surprise, étonnée, émue. 

Avignon & Moi

" Une pépite poétique, une parenthèse enchantée à la fois douce et amer avec une fin à vous mettre des étoiles plein les yeux, au sens propre comme au figuré. "

Publié par : Mathilde P., le 18/12/2023

La petite histoire d'un homme trop grand – notre critique

Titre de la pièce : "La petite histoire d'un homme trop grand"
Lieu : Théâtre l'Albatros
Horaires : 18h45
Dates : du 3 au 21 juillet 2024
Auteur : Charly Lanthiez

Interprète : Charly Lanthiez

Nous nous trouvons propulsé en Europe de l'est, là où les pays souffrent de la guerre et des bombardements incessants. Philibure rentre chez sa maman pour la chercher ! Il est trop grand dans un monde où tout est petit : la maison, le décor, le mobilier,... Philibure semble être un intrus dans cette composition. Il vient pour délivrer un message important à sa maman mais ne la trouve pas alors, en l'attendant, joue avec le public, raconte des anecdotes, des souvenirs, des blagues.

Mais voilà, la guerre ne s'est pas arrêtée et surtout il y a Serge dont il faut se cacher. Au milieu de ce contexte chaotique, Charly Lanthiez incarne un géant un peu nonchalant, maladroit, un personnage au grand cœur mais surtout à l'âme d'enfant qui vous invite dans son univers poétique et dramatique. La magie n'existe pas sur scène et pourtant !

 

Il a le pouvoir de donner vie à l'invisible,

de rendre visible l'invisible en nous présentant son amie moumou, sa maman, Serge…

Le comédien a l'art de nous parler de sujets graves (la mort, les bombardements, la guerre, la peur des autres, la différence,  l'intolérance, ...) grâce à son arme : le rire. Celui-ci devient magique sur scène car il permet d'aborder avec légèreté ce qui fait grincer des dents et est amer à avaler. Un monde trop petit ou un homme trop grand ? Mais les questions restent les mêmes : comment réagir lorsque le monde part en lambeau? Quelle attitude adopter lorsque l'on ne rentre pas dans les cases ? Charly devient un clown pour nous faire rire avec ses gaffes, nous faire voir et imaginer l'invisible. Voilà la magie de cette pièce dure au niveau du fond mais légère poétique et tendre au niveau de la forme et de la mise en scène.

La pièce porte à nous faire réagir sur notre regard face à la différence et à la guerre comme un écho au monde actuel. Il peut y avoir plusieurs lectures à la pièce et les enfants peuvent venir la voir mais seulement à partir de 8 ans, pas avant. Les adultes comprendront plus rapidement l’intensité de la pièce, du jeu d’acteur mais aussi les drames qui jonchent la vie de ce géant au cœur pur.

Pour nous, “la petite histoire d'un homme trop grand” se révèle être une pépite poétique,

 

on a envie d'y retourner et

de se laisser bercer par ce clown si pur,

insouciant et innocent dans un monde trop dur.

 

Une parenthèse enchantée à la fois douce et amer avec une fin à vous mettre des étoiles plein les yeux, au sens propre comme au figuré.

L'Horizon et l'infini

" Philibure, interprété par le comédien Charly Lanthiez est stupéfiant grâce à la merveilleuse dualité entre la force et la douce vulnérabilité qu’il incarne. "

Publié par : Cristina., le 16/02/2024

La petite histoire d'un homme trop grand 

Nous sommes dans l’Europe de l’Est pour rencontrer Philibure qui rentre chercher sa mère. Nous le découvrons grand dans un monde où tout est tout petit.

La maison et les objets semblent plus adaptés à des Schtroumpfs qu’à lui. Philibure semble être une pièce dans un trop petit échiquier.

En attendant sa maman ce géant au grand cœur amuse le public et l’émeut aussi. La magie du théâtre opère et nous nous retrouvons dans l’univers poétique et doux d'un grand enfant.

Le spectacle trouve la difficile et parfaite alchimie pour traiter et rendre légères des thématiques importantes et dures, comme la guerre, avec le plus grand respect.

La présentation de la pièce nous dit que :

« … La Petite histoire d’un homme trop Grand est un voyage entre deux mondes, celui des hommes, et un Autre, qui gratte les peurs d’adulte et réveille les cœurs d’enfants… »

Et ce parfait, superbe description du rôle de notre gentil «Pantagruel » (similitude juste pour la taille et l’esprit d’enfant).

Philibure, interprété par le comédien Charly Lanthiez est stupéfiant grâce à la merveilleuse dualité entre la force et la douce vulnérabilité qu’il incarne.

À voir à partir de huit ans et jusqu’à l’infini et plus encore !  

 

Cristina 

VivantMAG

" Il a l'allure d'un vieil homme bossé, brisé, et pourtant en contraste. Un regard ! des yeux intensément pétillants de jeunesse et d'intelligence !"

Écrit par : Patricia Gueperou, le 21/12/2023

La petite histoire d'un homme trop grand 

Je n'ai pas de mots pour exprimer ce que je ressens

à la fin du spectacle parce que je suis touchée,

tout simplement, en plein coeur peut-être,

mais c'est tout l'art du clown contemporain...

 

Le clown est un personnage. Comment est celui-ci ? Trop grand, pour la petite porte par laquelle il fait son entrée, une valisette à la main. 

Mal habillé, un vieux pardessus, un pantalon trop grand et tâché, une seule savate, déchirée, un gant percé, un nez (on dirait presque abîmé), un casque sur la tête. Il a l'allure d'un vieil homme bossé, brisé, et pourtant en contraste. Un regard ! des yeux intensément pétillants de jeunesse et d'intelligence !

Charly Lanthiez, l'acteur, est un artiste voyageur : son personnage est "né" alors qu'il pédalait à vélo en Croatie. Depuis, le personnage prend forme, il mature ; quelque chose de l'histoire personnelle de Charly se dit, se transmet...

Ce spectacle et toutes les petites histoires qui s'y racontent, seraient-elles comme des actes de résistance, des actes d'enfance, au coeur d'un monde trop compliqué ?

 

Bravo pour les "trouvailles", le clown est inventif et facétieux ! Bravo pour la musique et la lumière, qui magnifient le jeu du personnage. Le spectacle est profondément vivant et interactif. Amusons-nous !

Pendant le Festival 2023 à la première représentation il y avait 2 spectateurs, puis 4, puis petit à petit, la salle s'est remplie ; nous aurons le plaisir de revoir ce spectacle au Festival 2024.

PS : Petite étoile, en langue clown, ça se dit : "Etoilette"...

 

Patricia Gueperou

Théâtrogène - Critique théâtre et culture

" Un univers un peu trash et poétique qui nous happe. La magie opère : nous avons voyagé dans une dimension supérieure du sensible ! "

lundi 18 décembre 2023

Un soir de décembre dans la petite maison du grand clown solitaire : Charly Lanthier à l'Archipel

La petite histoire d’un homme trop grand est un solo de clown contemporain qui convoque une certaine nostalgie.

En effet, si l’esthétique (inspirée par le voyage de Charly Lanthiez en Croatie d'après guerre, il y sept ans) peut nous rappeler celle d’un passé lointain en France ou celle de certains pays de l’Est,  l’histoire, elle, est très contemporaine, même atemporelle, puisqu’elle nous parle des turbulences émotionnelles d’un personnage attachant qui prend les traits d’un géant qui habite une maison en ruines et nous raconte sa difficulté à garder ses amis en vie…

 

Ne nous y trompons pas, ce n’est pas un énième discours sur les actualités. Lorsqu’on questionne l’artiste sur ses intentions, ce n’est pas de la guerre qu’il souhaite parler en premier lieu. Pour lui, la guerre qui est figurée ici, est une guerre intérieure, que nous devons tous mener afin de ne pas encombrer le monde de brutalité. Cet enfant trop grand est peut-être un adulte qui a gardé son âme d’enfant, et, en tous cas, selon les dires même de l’auteur et interprète, sa taille, immense,  c’est celle des sentiments. Il ressent tout trop fort, tellement fort, qu’il peut écraser sans le vouloir tous ceux qu’il aime.

 

Voilà pour nous, spectateurs, une invitation typique de la liberté que nous offrent les clowns de nous laisser submerger par notre imagination, quitte à projeter sur les propositions de Charly Lanthiez les métaphores qui nous sont propres et témoignent de nos inquiétudes. En effet, l’un pourra y voir un paysage de guerre, un autre y verra le dessin d’une enfance brisée, une autre le merveilleux auquel on accède quand on sait rester un esprit simple, on peut aussi y voir un travail poétique sur le travail de deuil ou la nécessité de se raconter des histoires, dans un monde mal taillé pour les personnalités hors-normes.

L’histoire se dessine à travers les itérations du langage propres au personnage qui a un mal fou à entrer dans sa propre maison, tant la porte de celle-ci résiste à sa démesure !

En effet, la clef du monde de cet enfant géant écrasé de solitude, c’est ce souvenir d’un temps d’insouciance quand sa mère s’occupait de lui, et lui préparait une soupe au lait. Ce souvenir, ritournelle réinterprétée en permanence, se fait tantôt souvenir mélancolique, tantôt blague, tantôt porte ouverte vers l’autre, puisque ce tendre géant n’a de cesse de se faire des amis, copinant avec quelques spectateurs, tout en les prévenant du risque qu’ils encourent…

Le décors est très réussi, très astucieux et pourtant simple. Tout repose sur deux ouvertures/fermetures : la grande fenêtre ronde qui donne sur l’extérieur, à gauche, et donc sur le danger possible, la porte, trop petite, qui permet de visualiser très vite la dimension “géante” du clown. Une vieille cuisinière à charbon ou à bois est aussi d’importance. C’est sur elle que la maman faisait la soupe au lait . C’est le feu de la mère, la chaleur et….Vous verrez….

La lumière est très importante, toujours pauvre,

donnant une ambiance à la Dickens,

proche aussi parfois du conte.

Quant aux accessoires et costumes, là aussi ils comptent pour beaucoup dans cet univers un peu trash et poétique qui nous happe. De grandes oreilles, une redingote du 19ème toute empoussiéré, un casque de soldat un peu vert de gris…Un pantalon déchiré qui laisse apparaitre les pieds nus de ce pauvre hère qui ne se plaint jamais et tente au contraire de nous séduire, de nous raconter des blagues et même de nous protéger d’un certain Serge, qui tel Godot, ne se montre jamais !

Lorsqu’on a la chance de rencontrer l’interprète, on mesure tout le travail de construction de son personnage !

Il s’est totalement fondu dans le cœur de ce géant abîmé, presque une gueule cassée, et désespérément seul ! La magie opère : nous avons voyagé dans une dimension supérieure du sensible !

 

Quand on regarde le parcours de la compagnie du U, qu’il s’agisse d’un tour du monde à vélo, d’une tournée de duo de clowns en Took-took au Vietnam, ou de leur appétence pour l’humain fragile (clowns d'hôpital) et toute l’attention que ses membres portent à la différence en tant que richesse, on comprend que les chemins faciles ne les intéressent guère mais qu’ils prendront soin de nous permettre d’appréhender les sujets les plus complexes de façon fine, douce et poétique.

 

Ce solo de clown peut être vu par des humains sensibles âgés de 8 à 108 ans !

Que le clown soit avec vous en cette saison de fêtes de fin d’année !

Adeline Avril

OH Pardon TU Lisais

" Une heure de spectacle poignante où l’altérité et la guerre utilisent les canaux de la poésie et de la symbolique pour nous faire ressentir avant de réfléchir. "

Écrit le 23/12/2023

La petite histoire d'un homme trop grand 

Un solo de clown qui réveille notre sensibilité, titille nos émotions et fait vibrer nos p’tits cœurs !

Philibure, (trop) grand, (trop) exalté, (trop)sensible, (trop) maladroit, vit chez sa maman à laquelle il est très attaché. Dans leur petite maison, tout semble (trop) étriqué pour ce géant différent, aussi fragile en dedans qu’il parait fort en dehors. Aujourd’hui, il est pressé de raconter un secret à cette maman que nous ne verrons jamais, cette maman qui ne semble plus de ce monde, vraisemblablement emportée par la guerre qui rugit dans cette Europe de l’Est.

Alors Philibure nous partage ses peurs, nous met en garde contre Serge, nous présente son ami le poux, petite bestiole en marge, elle-aussi ! Il nous partage aussi sa soupe au lait, sa petite madeleine de Proust à lui.

Une heure de spectacle poignante où l’altérité et

la guerre utilisent les canaux de la poésie et de la symbolique

pour nous faire ressentir avant de réfléchir.

 

Pas de grandes palabres ni de grands principes, juste une humanité bouleversante qui nous rejoint dans le silence du cœur.

Charly Lanthiez sera sur scène au festival Off 2024 d’Avignon, à l’Albatros rue des teinturiers !

Arts Culture Évasions

" Ce personnage burlesque émaille son discours de blagues qui enchantent les spectateurs. Ses propos humoristiques, parfois doux-amers, sont empreints de tendresse, voire de sagesse qui éveillent notre cœur d’enfant."

Écrit par : Léa Berroche, le 17/03/2024

La petite histoire d'un homme trop grand 

Philibure rentre chez lui c’est à dire chez sa mère. Maladroit, agité et nerveux, ce personnage a du mal à s’adapter aux autres plus petits que lui car c’est un géant. Il raconte ici sa vie quotidienne, ses déboires, les dangers qui le guettent. Un certain Serge pourrait lui faire du mal, il va jusqu’à mettre en garde la public contre les menaces éventuelles de cet individu!


Ce personnage burlesque émaille son discours de blagues qui enchantent les spectateurs, mais pas que ses propos humoristiques, parfois doux-amers, sont empreints de tendresse, voire de sagesse qui éveillent notre cœur d’enfant.


La mise en scène de Joris Carré sert habilement le texte en dégageant au mieux le caractère insolite,

comique et imprévisible des diverses situations.


Charly Lanthiez présentera ce superbe seul en scène au festival d’Avignon 2024.

Radio alliance plus

Par Sylviane, 18/12/2023

Hier un clown magnifique.

Nous pensons à toutes les populations victimes des guerres.

Clown, tristesse , poésie et rire !

Festival Off Avignon 2024 à l’Albatros

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